

TÉMOIGNAGE CLIENT :
VEIDEKKE
Blåkläder accompagne Olivia et les équipes de Veidekke dans les profondeurs de Stockholm.
LA MINEUSE QUI ÉCLAIRE LE TUNNEL
Les équipes Veidekke sont en train de construire un tunnel d’égout entre Bromma et Henriksdal, sous la ville de Stockholm, en partenariat avec la société de traitement de l’eau et des déchets de la capitale suédoise. Le tunnel d’une longueur de 7 kilomètres doit répondre aux besoins grandissants et aux normes actuelles relatives au traitement des eaux usées. Le projet est le fruit de la collaboration entre de nombreux experts et ouvriers, des ingénieurs à l’équipe minière dont fait partie Olivia Ejdervinge. Elle occupe un poste crucial pour assurer la stabilité et la durabilité du tunnel et est l’une des deux seules femmes de cette équipe majoritairement masculine. Une semaine sur deux, elle troque ses chaussures à coque en acier contre des bottes d’équitation pour travailler auprès de ses chevaux. Partons à sa rencontre…
EN QUOI CONSISTE VOTRE TRAVAIL DANS LE TUNNEL ?
« Dans mon milieu, on appelle tout le monde mineur. Nous sommes responsables de nombreuses choses qui ont trait à l’excavation du tunnel : forage, explosions, ou encore consolidations. Chaque personne a un domaine de prédilection ; en ce qui me concerne, je suis spécialisée dans le béton projeté et les explosions. Mais j’ai aussi d’autres compétences, et tout le monde s’entraide. »
DU MAQUILLAGE AUX EXPLOSIONS
« Mon parcours est certainement insolite pour l’exploitation minière ! Je suis styliste, maquilleuse et prothésiste ongulaire de métier. Mais mon intérêt pour des activités plus ”masculines”, allié à un peu de chance, m’a menée jusqu’ici. L’un de mes amis avait une entreprise qui assistait Veidekke dans la préparation de terrain, et j’ai apporté mon aide pendant quelques jours. Le responsable du service minier m’a ensuite contactée pour me proposer de devenir apprentie. Son projet visait à créer la première équipe minière entièrement constituée de femmes, donc j’ai rejoint deux autres filles en apprentissage. Elles avaient appris le métier en école, alors que moi, je partais de zéro. J’ai tout appris sur le tas. »
LE ROULEMENT ET LE TRAVAIL D’ÉQUIPE
« L’un des éléments que je préfère dans mon travail, c’est le roulement d’équipe. Pendant une semaine, on travaille dur et longtemps, puis on se repose la suivante. J’adore ça. J’accorde beaucoup d’importance à l’éthique professionnelle ainsi qu’à l’amitié et aux liens entre collègues. On travaille environ 15 heures par jour et on a des quartiers communs pour dormir tous ensemble. Je trouve que cela crée un esprit de camaraderie absent dans la plupart des autres emplois. Le travail est dur et pénible, mais c’est précisément ce qui me plaît. Les semaines où je ne travaille pas, je prends soin de mes
chevaux. Que demander de plus ! »
L’AMOUR DES CHEVAUX
« Je suis une grande passionnée de chevaux. J’en ai plusieurs : trois avec lesquels je me balade et pars en compétition, et quelques autres que j’entraîne simplement. C’est ma vraie passion. Je crois même que je passe autant de temps auprès de mes chevaux qu’au travail. Ce sont un peu mes collègues à quatre pattes, avec qui je parle plutôt saut d’obstacles, foin et carottes. »
DU BÉTON MAISON
« Au fil de notre travail dans le tunnel, nous avons décidé de prendre les choses en main et de nous lancer dans la fabrication de béton. Avec les trois autres mineurs, nous avons tous pris des cours pour
maîtriser cet art. C’était plus difficile que prévu ! Mais maintenant que nous pouvons faire notre propre béton, tout a changé. Nous ne sommes plus obligés de réserver des camions et nous n’avons plus peur des pénuries en cours de route. Notre travail est devenu plus flexible, plus rapide et plus rentable, sans compter l’énergie que nous économisons. Si une machine tombe en panne, nous pouvons mettre en pause la production de béton un moment. Je trouve ça très agréable d’apprendre et de faire partie d’une telle entreprise. »

Olivia Ejdervinge, mineuse.
CHAQUE MILLISECONDE COMPTE
« Ce projet m’a aussi beaucoup appris sur les explosions. Nous prenons des mesures spéciales dans les zones du tunnel les plus sensibles aux vibrations. Puisque ces explosions ont lieu à proximité de conduites qui produisent de la boue, il faut faire attention à ne rien casser. Ce n’est pas toujours facile. Chaque milliseconde de chaque détonateur électrique se révèle cruciale, tout comme les barrières qui isolent du reste du tunnel. C’est une grande responsabilité de s’assurer que les explosions ont lieu de manière sûre et contrôlée, mais nous adorons relever le défi ensemble, jour après jour. »
LE MÉLANGE PARFAIT
« L’exploitation minière et l’équitation ont des points communs : loin d’être de tout repos, ce sont des activités difficiles qui demandent un engagement sérieux. Je pense que mon expérience avec les chevaux m’a aidée à bien m’intégrer dans l’équipe des mineurs. À cheval comme sous terre, il faut du courage, de la détermination et un certain goût du risque. »
LES PRÉJUGÉS SUR LES FEMMES
« Je n’ai pas vraiment conscience de travailler dans un secteur principalement masculin. Je ne me suis jamais sentie sous-estimée ni traitée différemment. Nous nous entraidons, et je me sens tout aussi légitime que les hommes de mon équipe. Certes, il existe des différences en terme de force, mais tout le monde est de compétences égales. De nos jours, de nombreuses machines facilitent le travail et favorisent l’égalité. Pour moi, il est préférable de se concentrer sur les solutions et de travailler main dans la main. Plus rien ne peut alors nous arrêter. »
LE PREMIER PAS
« Pour travailler dans l’exploitation minière, il peut être intéressant de contacter une entreprise pour explorer les possibilités d’apprentissage ou d’essai. Le milieu s’est beaucoup modernisé et adapté à la présence de femmes apprenties. De plus en plus, les professionnels prennent conscience que les femmes sont tout aussi capables que les hommes. Veidekke, par exemple, réalise un travail remarquable pour l’égalité des genres. Pourquoi ne pas les contacter ? Vous leur passerez le bonjour de ma part ! » Olivia ponctue sa réponse d’un rire.




